Le nombre d’agressions déclarées par les sapeurs-pompiers en intervention a continué de grimper en 2017, de 23% après 17.6% en 2016, a annoncé mercredi le Ministère de l’intérieur.
Trois fois plus d’agressions en 10 ans : chaque année qui passe voit les pompiers de plus en plus exposés aux violences provoquées par les détresses sociales, les comportements individualistes ou les excès d’alcool ou de drogues.
Le nombre d’agressions déclarées par les sapeurs-pompiers en intervention a grimpé de 23% en 2017, après 17.6% en 2016, selon les derniers chiffres publiés par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales du Ministère de l’intérieur.
Ces violences restent relativement rares (2813 pompiers agressés sur 4.7 millions d’interventions), mais leur hausse continue inquiète la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPP).
2018 semble prendre le même chemin : à Paris et en petite couronne, 293 pompiers ont été agressés sur les 11 premiers mois de l’année, contre 198 sur toute l’année 2017, selon la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Le nombre de sapeurs-pompiers agressés pour 10 000 interventions en 2017 a été le plus élevé en Nouvelle-Aquitaine, en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand-Est et les Hauts-de-France.
Le nombre d’agressions a notamment explosé à Paris et Marseille : +74% pour ceux de Paris et +68% pour ceux de Marseille.
Les agressions n’augmentent pas forcément dans les quartiers urbains sensibles. Les agresseurs sont soit les personnes que les pompiers viennent secourir, soit leurs proches ou des témoins qui passaient par là.
En septembre dernier, pour la première fois en 10 ans en France, un pompier est mort tué par la personne qu’il était venu secourir : un pompier de la brigade de Paris de 27 ans, poignardé dans le Val-de-Marne.
Source: BFMTV